Le département du Jura a été créé en 1790 à partir d'une fraction de la province de Franche Comté. Son nom vient du nom du massif montagneux le Jura. Le nom de Jura vient du latin juria qui signifait forêt sauvage. Le Jura, comme toute la Franche-Comté a été annexé à la France lors du traité de Nimègue en 1678.

On trouve des traces d'une occupation humaine datant du paléolithique, mais la plus importante reste celle du néolithique avec la cité lacustre de Chalain.

Par la suite c'est une peuplade gauloise, les Séquanes qui colonisent la contrée, remplacée par les romains, puis par les Burgondes.

Au moyen âge, il fait partie du royaume de Bourgogne, mais avec l'arrivée la féodalité, le jura ne tarde pas à se retrouver dans la partie du royaume, devenue la Franche Comté. Des places fortes sont construites à Nozeroy et Arlay.

Ce sont les moines de l'abbaye de Saint Claude qui initient l'occupation et le défrichement des hautes vallées du Jura.

C'est donc sous Louis XIV que le Jura, partie de la Franche Comté se trouve réunit à la France après de dures batailles contre les forces de l'envahisseur français. La résistance est farouche à Poligny, Arbois et Arlay, à Dôle elle fut historique, ce qui fit que celle-ci perdit son titre de capitale au profit de Besancon.

A partir du XVIIIème siècle, une industrie du diamant fait son apparition. Suite à la révocation de l'édit de Nantes, de nombreux lapidaires ont trouvé refuge à Genève et confient à des artisans jurassiens le travail de la taille des pierres. C'est de cette manière que Saint Claude deviendra au début du XXème siècle la capitale mondiale de la taille de diamants.

Le haut jura était jusqu'alors essentielement agricole, mais les longs hivers étaient propices au développement d'une industrie artisanale. Ce sont les industries de technologie de pointe avec de la micro mécanique, l'horlogerie, l'optique, l'industrie diamentaire ainsi que le travail du bois que ce soit pour la fabrication de jouets ou l'industrie de l'emballage, qui ont fait de cette région un des lieux les plus industrialisé en une multitude d'ateliers de fabrication ou d'assemblage. Au cours du XXème siècle on aurrait pu dire, autant de maisons autant d'usines.

Aujourd'hui l'agriculture est toujours très présente à travers l'élevage bovin, même si le nombre d'exploitations a considérablement diminué ces dernières décennies, surtout dans les hautes vallées et les paturages d'altitude. les fruitières dont les fromages sont mondialement connus, tels les comté et Morbier principalement, continuent une production artisanale de qualité.

Autre activité agricole importante avec les vignobles, qui sont les plus petits de France, mais néanmoins les plus anciens et ceux qui ont la plus grande diversité. Les exploitations ont parfois des tailles que l'on pourrait dire microscopiques (juste quelques hectares). Les crus du Jura sont présents en blanc, rosé, rouge, paille et surtout le roi des vins avec le jaune. Le jaune, vin de voile, dont le seul pendant est le xérès, mais dont la fermentation n'est pas comme pour ce dernier  bloquée à l'alcool.

Dans les plaines du bas Jura, ce sont les cultures céréalières qui dominent.

Le tourisme représente une part de plus en plus importante des ressources du département, avec un tourisme d'hiver et des stations de ski réputées. Patrie du ski de fond, mais bien équipée aussi pour le ski alpin. Le tourisme estival prend lui aussi de l'ampleur, les stations ayant gardé leur aspect familial, contrairement à certaines zones par ailleurs totalement bétonnées.